puysegur

Marquis de Puysegur et le somnambulisme

LE MARQUIS DE PUYSEGUR (1751-1825)
 OU LE SOMNAMBULISME


Le marquis de Puységur est, comme tous ses frères, officier

d'artillerie. Il demeure au château de Buzancy, près de Soissons et, comme la plupart des aristocrates de cette époque, possède un cabinet de physique, cabinet dans lequel il passe ses loisirs à magnétiser.
Un jour qu'il magnétise un jeune paysan, qui souffre de légers troubles respiratoires, il a la surprise de constater que celui-ci reste bien éveillé et lucide, répondant à toutes ses questions et obéissant même aux ordre du magnétiseur, et ceci sans pour autant présenter de crise convulsive. Et le patient en sort guéri.
Le marquis de Puységur vient de faire la preuve que les crises convulsives ne sont pas indispensables.
Il montre l'importance du contact verbal entre le magnétiseur et le magnétisé, ouvrant du même coup le conflit qui oppose encore de nos jours les tenants des théories physiologiques à ceux des théories psychologiques.
Mesmer connaissait lui aussi ce contact verbal, mais en physiologiste convaincu, il ne voulut pas s'y arrêter, taxant d'imaginaire toute explication de caractère psychologique.
Si pour certains Mesmer peut être considéré comme l'initiateur du magnétisme, le marquis de Puységur doit en être regardé comme le fondateur.
C'est lui qui a démontré l'importance du sommeil magnétique, encore appelé somnambulique, au cours duquel le patient reste en relation avec le magnétiseur et peut ainsi se laisser suggestionner.
Pour Puységur, le véritable agent curatif est la volonté du magnétiseur.
Il semble que ce soit beaucoup plus un phénomène naturel de lassitude pour un sujet brûlant mais passé de mode, qu'un nouvel arrêt de l'Académie de Médecine qui va annoncer la désaffection pour Puységur et le discrédit pour les magnétiseurs.
Mais n'est ce pas la destinée des baquets que de retourner à leur lessive première !!
 
LE CREUX DE LA VAGUE
De 1789 à 1819, 30 années vont s'écouler très creuses pour l'Hypnose.
Cependant, le mouvement s'étend à l'étranger, particulièrement en Amérique.
Mais c'est en Angleterre que l'homme surgira, qui va secouer les oripeaux inutiles qui cachaient et falsifiaient la pureté phénoménologique.